Gaule.com
Gaule.com

Actualité de mars 1880

Inspecteurs généraux de l’enseignement primaireConformément aux conclusions d’un long rapport que lui avait présente récemment M. Buisson, directeur de l’enseignement primaire, M. Jules Ferry vient de porter à quatorze le nombre des inspecteurs généraux de cet enseignement, en déléguant d’une façon transitoire, pour l’année 1880, six fonctionnaires de son administration à l’inspection générale. Cette mesure, qui en tout autre temps n’aurait qu’une valeur relative, prend cette fois une importance toute particulière et qui mérite d’être signalée. C’est, à vrai dire, une enquête qu’ordonne M. Jules Ferry sur la situation de l’enseignement primaire dans notre pays ; c’est aussi le point de départ d’une impulsion nouvelle, qui va être donnée à l’instruction élémentaire.

suite →


Statue de la République françaiseLe 24 février a eu lieu, sans apparat et sans manifestation d’aucune sorte, l’inauguration de la première statue de la République française érigée à Paris. C’est sur la place de l’Institut, à la tête du pont des Arts, qu’elle se trouve installée.

Cette statue, exécutée en 1848 par M. Soitoux, était restée reléguée, depuis lors, au dépôt des marbres de l’État. Elle est en marbre blanc et mesure 2m,30 ; drapée à l’antique, elle porte, non le bonnet phrygien, mais un diadème surmonté d’une étoile, sur lequel est gravée en lettres d’or l’inscription : République française. La main droite tient un glaive dont la pointe est abaissée et... suite →


Élections à l’Académie françaiseLes élections du 26 février, à l’Académie française, ont été particulièrement laborieuses. On sait qu’il s’agissait de la nomination de deux membres, en remplacement de MM. S. de Sacy et Saint-René Taillandier.

Huit candidats étaient sur les rangs, parmi lesquels trois se portaient concurremment pour les deux fauteuils. Trente-six académiciens ont pris part au vote et il n’a pas fallu moins de six tours de scrutin.

Pour le fauteuil de M. de Sacy, les voix se sont réparties de la manière suivante :

Au premier tour : M. E. Labiche a réuni 15 suffrages ; M. Maxime du Camp, 11 ; M. Ed. Laboulaye, 3 ; MM. Monselet et... suite →


M. le duc d’Audiffret-Pasquier à l’Académie françaiseLe 22 mai 1872, M. le duc d’Audiffret-Pasquier, président de la commission des marchés, prononçait son fameux discours en réponse à l’interpellation de M. Rouher.

Il y a de cela huit ans déjà, et cependant il semble qu’on entende encore les éclats vengeurs de cette verve indignée, de cette nerveuse et patriotique éloquence cinglant ses coups répétés au visage des auteurs de nos désastres.

Le lendemain, M. d’Audiffret-Pasquier, dont l’honorable notoriété n’avait pas encore dépassé le cercle étroit des salons orléanistes, était célèbre, mieux que cela, populaire. Pendant de longs mois il fut l’homme du jour, dans toute la France comme à Paris, à l’étranger même... suite →


Sur la Société au temps d’HomèreLa curieuse et savante étude de M. Pauliat, publiée dans la Nouvelle Revue du 15 janvier, sur la Société au temps d’Homère, a valu à son auteur le témoignage le plus flatteur qu’il pût ambitionner. M. Gladstone, dont on sait la compétence et l’autorité en tout ce qui touche au chantre de l’Iliade et de l’Odyssêe, et qui, même au milieu des luttes de la politique, garde le culte de son poète favori, vient d’adresser à notre collaborateur la lettre suivante, que nous trouvons reproduite dans le Daily News :

Hawarden, 11 février 1880.

« Monsieur,

« Lorsque vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, j’étais absent de... suite →


Société des Beaux-Arts de NiceCe n’est pas seulement à Paris que le mouvement artistique se prononce d’une façon de plus en plus parquée. De l’Ouest à l’Est, à Bordeaux et à Lyon comme à Lille et à Mulhouse, partout nous voyons se produire des tentatives de décentralisation en matière de peinture et de sculpture, que les gens les moins prévenus ne sauraient, trop encourager. .

L’exposition qui vient de s’ouvrir à Nice est intéressante entre toutes, aussi bien par la composition exçeptionnelle du public auquel elle s’adresse que par le nombre considérable d’artistes éminents qui ont répondu à l’appel de la jeune Société des Beaux-Arts de Nice. C’est ainsi que nous relevons... suite →


L’Art au palais du LuxembourgUn débat qui touche aux intérêts les plus vifs de l’art français est engagé entre le ministère des travaux-publics, pour le compte du Sénat, et le ministère des beaux-arts, défendant les droits des artistes contemporains. Le Sénat, trop à l’étroit dans les locaux qui lui sont affectés au Luxembourg, demande, pour y installer ses différents services, l’entière possession du palais avec toutes ses dépendances, ce qui entraînerait l’expulsion immédiate des musées de peinture et de sculpture modernes. La Direction des beaux-arts résiste à cette prétention, soutenue par les artistes qui, émus à juste titre, signent une pétition en faveur du maintien de leurs œuvres ou de celles de... suite →


Révocation d’un magistratLa cour de cassation vient de faire un exemple qui portera certainement ses fruits et qui, nous l’espérons, deviendra pour elle-même la règle de sa conduite dans tous les cas analogues. Elle a frappé de déchéance un magistrat pour avoir oublié la déférence et le respect que, plus que personne, les représentants de la justice doivent au gouvernement de la République.

Le cas, il est vrai, était d’une gravité et, l’on peut ajouter, d’une audace toutes particulières. M. Nourry, juge suppléant au tribunal civil de Niort et maire de la commune de Sainte-Pezenne, avait prêté son concours actif à l’organisation d’une conférence de M. Chesnelong contre les lois sur l’enseignement... suite →


Percement du tunnel du Saint-GothardAprès le canal de Suez et le tunnel du Mont Cenis, le génie humain vient encore de mener à bonne fin une des plus grandes entreprises de ce siècle, le percement du massif granitique du Saint-Gothard. Depuis le 1er mars, les galeries de direction, commencées presque en même temps sur les deux versants, à Airolo d’une part, à Gœschenen de l’autre, sont en communication ; leur rencontre s’est effectuée avec une précision mathématique, à quelques heures près du moment fixé à l’avance par les calculs de prévision. C’est aux acclamations des ouvriers, aux sons des cloches, aux détonations de l’artillerie que ce grand événement a été célébré.

En... suite →


Seconde exposition des aquarellistes françaisLa Société des aquarellistes français, qui s’est fondée l’année dernière, vient d’ouvrir sa seconde exposition, rue Laffitte. Le succès qu’elle obtient prouve combien cette tentative de la renaissance en France de l’aquarelle, qui forme le but de la Société, estime œuvre louable et qui correspond au sentiment public dans le monde des artistes et des amateurs. Jusqu’ici l’aquarelle, cet art si pittoresque, si primesautier d’allures, si délicat de caractère, était tenu non en dédain, mais en une certainè indifférence qui n’épargnait guère que quelques personnalités en vue. Aux Salons annuels, les organisateurs la reléguaient sans remords dans les couloirs déserts, et c’est à peine si les quelques passants... suite →


Imprimé sur une presse rotative virtuelle à l'imprimerie municipale de Cheynac.