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Actualité d'avril 1880

Dissolution de la Société de Jésus en FranceVoici le texte du décret portant dissolution de la Société de Jésus en France, qui a paru au Journal officiel du 30 mars :

« Un délai de trois mois, à daler du présent décret, est accordé à l’agrégation ou association non autorisée, dite de Jésus, pour se dissoudre, en exécution des lois ci-déssus visées, et évacuer les établissements qu’elle occupe sur la surface du territoire de la République.

« Ce délai sera prolongé jusqu’au 31 août 1880 pour les établissements dans lesquels l’enseignement littéraire ou scientifique est donné, par les soins de l’association, à la jeunesse. »

Pour les autres congrégations non autorisées, la... suite →


Vacances des sénateurs et députésLe Sénat et la Chambre des députés sont entrés en vacances le mardi 22 mars ; la reprise des séances a été fixée au mardi 20 avril.

La session des conseils généraux commençant le second lundi après Pâques, par conséquent le 5 avril cette année, les membres de l’une ou l’autre Chambre qui font partie des assemblées départementales auront largement le temps de prendre part à leurs travaux.... suite →


Grave incident en AlgérieUn grave incident vient d’appeler de nouveau l’attention publique sur les affaires algériennes, dont elle s’était détournée dans ces derniers temps. M. Journault, qui occupait auprès de M. Albert Grévy le poste de secrétaire général du gouvernement civil de l’Algérie, a donné sa démission. La lettre par laquelle il annonce et motive cette détermination, communiquée aux journaux d’Alger et reproduite par toute la presse, articule des faits dont l’opinion s’est vivement émue. Des éclaircissements sont indispensables, et une demande d’interpellation a été portée à, là tribune de la Chambre des députés pour fournir au gouvernement l’occasion de les donner. Renvoyée à un mois, la question reviendra dès l’une des... suite →


Réorganisation de l’état-major de l’arméeEn 1868, notre attaché militaire à Berlin, le colonel Stoffel, terminait par ces mots un rapport adressé au ministre de la guerre : « Méfiez-vous de l’état-major prussien. »

Deux ans après, nous éprouvions toute la sagesse de ce conseil.

Aussi, après la guerre, la pensée des législateurs chargés de la réorganisation de l’armée se porta-t-elle spécialement vers l’état-major.

Sur la question de principe, on tomba assez facilement d’accord. La différence entre les deux systèmes français et allemands était facile à saisir.

Dans le système français, l’état-major formait un corps absolument fermé. Pour y entrer, il fallait subir des examens et il y avait là incontestablement une garantie... suite →


Élection de deux sénateurs dans le RhôneLe département du Rhône avait à nommer deux sénateurs en remplacement de MM. Valentin et Jules Favre. MM. Vallier et Édouard Millaud ont été élus sans tentative d’opposition sérieuse. La date de l’élection s’est fortuitement rencontrée de manière à permettre aux nouveaux sénateurs de voter dans le scrutin final sur l’article 7. M. Édouard Millaud, toutefois, a voulu profiter du délai d’option que lui laissait la loi, pour garder jusqu’au dernier moment le droit de prendre la parole à la Chambre et plaider ia cause de l’industrie lyonnaise dans la discussion sur le tarif des soies. Il a effectivement clos sa carrière de député par un... suite →


Canal de PanamaAprès avoir étudié à Panama le côté technique du percement de l’isthme et s’être convaincu de la possibilité de relier les deux Océans par un canal à niveau et sans écluses, M. de Lesseps a passé aux États-Unis pour accomplir la seconde partie de sa mission, celle qu’on pourrait appeler la partie diplomatique. Mais, au lieu d’aller d’abord à San Francisco, suivant son intention première, pour de là traverser le territoire de l’Union et revenir à New-York, l’illustre voyageur a modifié son itinéraire et s’est rendu par mer dans cette dernière ville.

Cette affaire du canal interocéanique qui n’a pour nous, Européens, qu’une valeur purement spéculative et commerciale, paraît avoir... suite →


L’épiscopat contre les décrets du 29 marsLes membres de l’épiscopat qui, jusqu’à présent, ont formulé des protestations rendues publiques contre les décrets du 29 mars sont : l’archevêque de Tours; les évêques d’Angers, du Mans, de Nantes et de Laval; Mgr de Bonnechose, archevêque de Rouen, et le cardinal Régnier, archevêque de Cambrai.

Les cinq premiers ont formulé leurs objections dans un long mémoire rédigé et signé en commun; Mgr de Bonnechose et le cardinal Régnier ont choisi la forme de lettres adressées personnellement au président de la République et ne dépassant pas le cercle d’une discussion courtoise. L’une et l’autre de ces lettres sont empreintes d’une extrême modération ; mais celle... suite →


Charité publiqueAu milieu de l’admirable élan de charité publique provoqué en faveur des malheureux par les rigueurs de l’hiver d’où nous sortons, une question inattendue et fort grave avait surgi. Les maires de certaines villes, considérant les bureaux de bienfaisance comme les seuls distributeurs autorisés de secours, élevaient la prétention que le produit de toute souscription ouverte soit par la voie des journaux, soit par des comités privés, fût versé à la caisse de ces mêmes bureaux. Adoptée et sanctionnée par trois ou quatre préfets, cette doctrine avait causé une pénible surprise et soulevé des protestations à peu près unanimes. Elle équivalait à confisquer en quelque sorte la liberté de la charité,... suite →


Projet de canal maritime allant de Bordeaux à NarbonneUn des membres les plus éminents du Sénat, M. Duclerc, vient de faire distribuer à ses collègues du Parlement le projet d’une vaste entreprise nationale que lui a inspiré son patriotisme et son amour pour la grandeur de la France. Dans un exposé, peu étendu, mais dont chaque mot est un argument irréfutable, M. Duclerc propose à l’activité de la nation le percement d’un canal maritime à grande section qui, allant de Bordeaux à Narbonne, mettrait directement l’Océan en communication avec la Méditerranée. Il est peu de personnes, pensons-nous, qui, au simple énoncé de cette proposition, n’en reconnaissent immédiatement toute la valeur et la... suite →


M. Nordenskjold à ParisLa réception faite à M. Nordenskjold par la population parisienne, le gouvernement et les sociétés savantes, a été telle qu’on pouvait l’attendre d’un peuple toujours passionné pour les grandes entreprises utiles à la cause du progrès. Dès leur’arrivée en France, l’illustre voyageur et son compagnon de route, M. Palander, commandant de la Véga, ont été accueillis avec une cordialité et un enthousiasme qui sont allés croissant jusqu’au jour de leur départ. La première, la ville de Boulogne a manifesté sa reconnaissance pour les services rendus par le savant professeur au commerce et à la marine, faisant prévoir, par son élan tout spontané de vive sympathie, quelles acclamations Paris lui... suite →


Henri de Bornier candidat à l’Académie françaiseM. Henri de Bornier vient de poser sa candidature à l’Académie française pour le fauteuil laissé vacant par la mort de M. Jules Favre. Sans parler des travaux littéraires qui ont rempli toute sa vie, les Noces d’Attila, venant après la Fille de Roland, lui constituent des titres que ses amis ont eu raison de le décider à faire valoir.

Les noms mis en avant jusqu’ici pour ce même fauteuil étaient ceux de M. Rousse, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, et de M. Oscar de Vallée, ancien avocat général. L’un et l’autre se présentent à peu près exclusivement sous les auspices de leur talent de... suite →


Imprimé sur une presse rotative virtuelle à l'imprimerie municipale de Cheynac.