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Jules Grévy à Cherbourg

Dimanche 1er août 1880 ♦ Actualité

Depuis qu’il a été appelé à la présidence de la République, M. Jules Grévy n’avait encore fait de visite officielle dans aucun département. Le mois dernier, il avait dû se rendre au concours agricole de Melun, mais les discussions relatives à l’amnistie étaient venues à l’improviste le retenir à Paris. Le voyage qu’il se prépare à faire à Cherbourg emprunte un intérêt plus vif à cette réserve dans laquelle le chef de l’État s’était renfermé jusqu’ici.

Ce voyage, fixé au 8 août, durera deux jours. Le président de la Chambre, celui du Sénat, les ministres de la marine, de la guerre, de l’intérieur et des travaux publics accompagnent M. Grévy. Une des deux journées doit être consacrée à la ville, une autre à la flotte, et le président de la République aura certainement à prendre la parole. Sauf l’allocution adressée aux délégations de l’armée, le 14 juillet, c’est la première occasion qu’aura eu le pays d’entendre sa voix.

La Nouvelle Revue (Août 1880)
Imprimé sur une presse rotative virtuelle à l'imprimerie municipale de Cheynac.