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Actualité d'octobre 1879

Interrègne parlementaireL’interrègne parlementaire est marqué en France, cette année, par un sentiment de profond repos depuis longtemps inconnu. Le contraste est frappant avec l’état de soubresaut et d’inquiétude fébrile où nous avions coutume de vivre. Les semaines se succèdent paisiblement, exemptes d’incidents, libres d’émotions, au sein d’un calme de bon aloi qui n’a plus rien de commun avec l’abandon de soi-même auquel se laissent aller les peuples aux jours de lassitude ou de despotisme. Sous la tranquillité générale, on sent très bien que la vie publique est non pas éteinte, mais simplement suspendue par un relâche salutaire, et qu’elle reprendra toute sa plénitude quand le moment sera venu. C’est la constatation la... suite →


Fête nationaleLa question d’une fête nationale, qui est chez nous une maladie inoffensive, mais tenace, est revenue à l’ordre du jour à propos du 21 septembre. Le conseil municipal de Lyon voulait célébrer cette date, comme le conseil municipal de Paris avait voulu célébrer celle du 14 juillet. Une lettre de M. le ministre de l’intérieur a fait abandonner le projet.

L’intervention du gouvernement en cette matière, sans provoquer de protestations expresses, a été désapprouvée par quelques-uns et vivement discutée par beaucoup. Nous la croyons légitime et opportune, en tant qu’elle vise non pas la célébration d’une simple fête locale, mais la tendance à prendre dans nos éphémérides politiques lin jour qui... suite →


Le baron Taylor, Cham, le ténor Roger et Viollet-le-DucEn 1868, vers cette époque de l’année, une même semaine voyait mourir Lamartine, Berryer et Rossini. Sans prendre, cette fois, ses victimes dans une aussi haute sphère de célébrité, la mort vient de frapper, dans les rangs de l’art et de la littérature, des coups précipités qui rappellent ce funèbre souvenir. En quelques jours, elle a enlevé le baron Taylor, Cham, le ténor Roger et Viollet-le-Duc.

Toutes ces pertes ne laisseront pas un vide égal, mais toutes ont eu un retentissement également douloureux. Chacun de ces hommes qui viennent de disparaître était une personnalité et représentait, pour ainsi dire, une part de tradition. Du... suite →


Apparition d’un journal quotidienOn annonce d’une manière définitive, et cette fois officiellement, pour le 20 octobre, l’apparition d’un journal quotidien attendu depuis le mois de mai. Nous disons « attendu », parce que la création d’un organe politique placé ouvertement sous le patronage et l’inspiration de M. Dufaure ne pouvait manquer de faire événement, du jour où il en a été parlé pour la première fois. Malgré le temps é.coulé, on savait que le projet était ajourné, mais non abandonné ; il touche à sa réalisation.

Le nom que nous venons d’écrire est à lui seul un programme suffisant pour que le Parlement, — tel sera le titre de notre nouveau confrère,... suite →


Statues de François Arago et du colonel Denfert-RochereauPerpignan vient d’inaugurer la statue de François Arago ; Montbéliard, celle du colonel Denfert-Rochereau. Chacune des deux villes a mis, dans son inauguration, toute la coquetterie et toute la solennité possibles. Les banquets, les discours, les réjouissances publiques se sont renouvelées et prolongées pendant deux ou trois jours. La présence et la parole de M. Jules Ferry d’une part, de M. Lepère de l’autre, ont ajouté encore à l’importance de ces manifestations.

Elles ont assurément leur bon côté, leur côté noble et utile. S’il faut pourtant dire toute notre pensée, nous avouerons que, à notre sens, elles deviennent peut-être trop fréquentes, et surtout trop bruyantes.... suite →


Fernando Wood à ParisUn grand banquet a été donné, la semaine dernière, à l’hôtel Continental, en l’honneur de M. Fernando Wood, membre de la chambre des représentants et président de la commission du budget aux États-Unis. M. Foucher de Careil présidait, au nom du comité qui s’est constitué à Paris depuis trois ans, en vue d’arriver à. la conclusion d’un traité de commerce franco-américain.

Ce comité apporte, dans l’accomplissement de la mission qu’il s’est donnée, un dévouement que n’ont pas attiédi les sacrifices pécuniaires déjà considérables auxquels il lui a fallu se décider. Par deux fois, un délégué expédié à ses frais a parcouru l’un après l’autre tous les États de l’Union,... suite →


Projet de loiUn projet de loi mis au concours est chose nouvelle ; mais M. Émile de Girardin ne craint pas le nouveau, et les faits lui ont donné bien des fois raison.

On sait que l’infatigable doyen du journalisme français est président de la commission parlementaire chargée de colliger, de fondre et de codifier les lois sans nombre que nos divers régimes, depuis quatre-vingts ans, ont accumulées sur ou contre la presse. Naturellement, il a commencé par proposer à ses collègues un article unique qui supprimait toute législation spéciale et faisait de la liberté absolue de penser et d’écrire une liberté de droit commun. Cette proposition ayant été écartée, M. de... suite →


Le gibier disparaîtL’alarme et le deuil sont au camp des chasseurs. Le gibier disparaît ; le gibier a disparu ! Il ne s’agit plus, cette fois, des lamentations banales qui reviennent chaque automne.et qui sont la ressource des tireurs malheureux ou maladroits. Deux années de pluies incessantes et de frimas prolongés ont dépeuplé les meilleurs terrains de chasse, en entravant la reproduction et en augmentant la mortalité des jeunes. Le mal est sérieux et menace d’aller s’aggravant.

Si nous touchons à ce sujet, que l’on trouvera peut-être à première vue en dehors de notre domaine, c’est qu’il soulève une question de mesures législatives à prendre. On parle, en effet, de proposer à... suite →


Les grandes manœuvresLes grandes manœuvres sont partout terminées en France.

Elles se sont présentées sous trois formes distinctes :

Manœuvres de corps d’armée ;

Manœuvres de divisions ;

Manœuvres de deux divisions de cavalerie agissant l’une contre l’autre.

Chaque année, un tiers de nos corps d’armée se livrent à des manœuvres complètes ; dans les autres, on se borne à des opérations plus simples qui ont pour but de parfaire l’éducation du soldat et d’entraîner des réservistes qui sont à ce moment appelés sous les drapeaux.

Le mois de septembre est ainsi pour l’armée le mois de travail et d’étude ; c’est le seul moment où les effectifs se rapprochent de ce... suite →


Banquets légitimistes« Ma devise vis-à-vis des partis hostiles est celle-ci : Tout laisser dire et ne rien laisser faire. » Ainsi aurait répondu le président de la République à une personne qui croyait devoir appeler sa vigilance sur les banquets légitimistes du 29 septembre. Dans ces huit mots, M. Grévy a donné la formule du vrai gouvernement républicain et la règle de conduite de tout pouvoir public sûr de lui-même. Nous dirions presque qu’il a résumé le code entier de la liberté conciliée avec l’ordre social. Ne suffirait-il pas, en effet, de rédiger les paroles que nous venons de reproduire en texte de loi, pour résoudre de la façon la plus simple... suite →


Salle des ÉtatsObligé de rendre au Sénat les locaux qu’il occupait au Luxembourg et ne pouvant encore prendre possession de l’Hôtel de Ville, dont la reconstruction, un moment activée,semble se ralentir depuis quelque temps, le conseil municipal de Paris va s’installer ces jours-ci dans la « salle des États » de l’aile sud des Tuileries. C’est une bien singulière construction que cette salle des États, commencée dans les derniers temps de l’Empire en vue de l’ouverture solennelle des Chambres. Ses dimensions immodérées, surtout dans le sens de la largeur, la font déborder sur la place du Carrousel comme un bâtiment adventice, et rompre ainsi le plus désagréablement du monde l’alignement de l’aile... suite →


Budget de l’Assistance publiqueLe budget de l’Assistance publique à Paris, pour 1880, vient d’être arrêté par le conseil de surveillance de cette administration. Il comprend, déduction faite de certaines dépenses d’ordre et des travaux neufs de construction, une dépense totale de 25,665,100 fr., qui sera couverte, jusqu’à concurrence de 12,818,700 fr., par une subvention de pareille somme fournie par la Ville de Paris, et, pour le surplus, par les revenus propres à l’Assistance publique.

Il ne faut pas considérer que cette somme de 25,655,100 fr. représente le montant des secours de toute nature officiellement distribués aux pauvres de Paris. Les frais d’administration et d’entretien des hôpitaux et hospices s’élèvent, avec les frais... suite →


PompéiLes archéologues italiens, d’accord avec M. Fiorelli, directeur général des Musées du royaume, avaient projeté de se réunir à Pompéi le 24 août, jour anniversaire de la catastrophe qui, en engloutissant la ville il y a dix-huit cents ans, préparait aux générations futures l’étonnant spectacle d’une cité antique surprise au milieu de son existence quotidienne. Deux congrès devant toutefois être tenus à Naples au mois de septembre, — celui des ingénieurs et celui des sociétés historiques, — la réunion archéologique fut retardée, de manière à la faire coïncider avec cette double solennité. Elle a eu lieu le 25 septembre, au milieu d’une affluence énorme de savants, d’artistes et de curieux de toutes... suite →


Imprimé sur une presse rotative virtuelle à l'imprimerie municipale de Cheynac.